La coopération Evreux-Djougou vient de fêter l’anniversaire de ses 30 ans. Une fête marquée par la présence à Evreux du nouveau maire de Djougou Abraham Akpalla, invité par Guy Lefrand, maire d’Evreux. Les échanges avec ce jeune maire lors de sa semaine à Evreux sont encourageants pour notre association. Alors que le maire d’Evreux se tourne vers d’autres pays africains qui ont des communautés plus présentes à Evreux, le maire de Djougou met en avant le rôle de l’association Evreux Djougou Coopération dans les échanges entre les populations des deux communes.
Les moyens donnés à la coopération diminuent d’année en année, singulièrement concernant la subvention à notre association. Des actions ont été interrompues, d’autres réduites.
Les missions sur place se raréfient. Elles étaient pourtant indispensables pour mettre en place et vérifier l’efficacité de nos actions. Et aussi pour avoir un œil sur les chantiers financés par la commune et l’agglo d’Evreux même si ces dernières assurent déjà le suivi. Un regard que l’on ne peut plus avoir depuis ces dernières années et c’est d’autant plus regrettable que d’importants travaux d’adduction d’eau d’un coût élevé ont été réalisés.
Une attention toute particulière aurait pourtant dû être portée dans une période qui a vu se succéder deux maires à la tête de Djougou suite à l’invalidation de l’élection du précédent.
Mais si Evreux finance moins de travaux sur Djougou voire plus du tout, notre association continuera à œuvrer pour que cette coopération entre Evreux et Djougou se poursuive.
Pendant ces trente dernières années la population du Bénin a doublé. Troisième agglomération du Bénin, Djougou dépasse maintenant les 260 000 habitants.
Comme dans les autres pays francophones cette pression démographique entraîne une migration qui ne diminuera qu’avec une baisse de fécondité liée à l’éducation des filles.
Ce soutien à l’éducation des filles a toujours été prioritaire dans les actions menées par notre association. Elle le restera. Mais il faudrait pouvoir aussi aider à la formation de jeunes, gars et filles, vers un métier. Permettre d’ouvrir un atelier ou une boutique avec le microcrédit. Donner de l’espoir. Pourquoi nous enlever des moyens de tenter de faire cela ?