« C’est vraiment une super initiative ! », « on est contents et fiers de voir qu’on est nombreux et que notre petite participation de 4 euros va permettre à des élèves de s’éclairer le soir »… Deux appréciations parmi d’autres qui montrent le plaisir partagé de la belle assemblée réunie en début de soirée vendredi 25 novembre dans le grand amphi de l’université d’Evreux. 229 personnes sont venues faire la dictée solidaire lue par Michel Bussi. Très chaleureux et souriant, le célèbre écrivain de romans policiers situés pour la plupart en Normandie se retrouvait comme devant ses étudiants en géographie à l’université de Rouen. Un public ici plus âgé certes, mais pas tant que cela comme on le constatait en voyant tous ces visages de femmes jeunes venues en nombre.
Avant la dictée, les actions en cours de l’association ont été présentées. A noter particulièrement la venue de Roger Boni, peintre et illustrateur de livres à Djougou, qui anime sur Evreux différents ateliers.
Et puis, bien sûr, objectif de cette soirée, des lampes solaires qui seront fournies aux élèves de Djougou qui n’ont pas l’électricité chez eux ont été montrées et allumées. Avec le produit de la participation versée lors de l’inscription à la dictée 50 lampes vont être achetées dans la première fabrique de lampes solaires en Afrique créée en septembre dernier au Burkina Faso.
Ces lampes solaires vont répondre à un réel besoin dans un pays où la nuit arrive tous les jours vers 19 h alors que 75% de la population n’a pas l’électricité. L’utilisation de lampes à pétrole, bougies, lampes à piles et groupes électrogènes est d’un coût élevé mais aussi nuisible pour la santé et l’environnement.
La dictée a emmené les participants se promener sur les marchés africains en leur faisant partager avec réalisme les couleurs, odeurs et produits improbables proposés par « des vendeuses callipyges puissamment bustées ». Le texte, sans difficultés grammaticales, a fait souffrir les meilleurs de la spécialité avec quelques mots exotiques.
Pas de sans faute. Un habitué d’un club de scrabble, M. Yves Lamour, a réussi la belle performance de ne faire que trois fautes. Plusieurs copies ont été corrigées avec moins de dix fautes le plus souvent venant de personnes ayant déjà effectué des séjours en Afrique et donc habituées à un vocabulaire indigène.
Bravo à tous. Rendez-vous très probablement l’an prochain pour une nouvelle dictée. Répondant à la demande d’habitants de Djougou, nous envisageons d’organiser également une dictée sur place.