28 photos exposées à la médiathèque d’Evreux jusqu’au 25 mars montrent le quotidien de jeunes dans leur école de village ou au collège à Djougou.
Ces écoliers font partie des jeunes parrainés par des familles membres de l’association Evreux Djougou Coopération.
Depuis une vingtaine d’années, l’association organise cette action de parrainage. 26 écoliers du primaire en bénéficient aujourd’hui et 62 en secondaire.
Fin 2015 et, tout récemment, en février dernier, Jean-François Goudeau est parti photographier ces jeunes parrainés.
Membre d’Evreux Djougou Coopération depuis ses origines, ce pharmacien parraine aujourd’hui Isabelle qui se prépare à rentrer dans une école de journalisme à Dakar. Et c’est bien un reportage que nous propose Jean-François avec des photos prises au plus près de ces écoliers.
On le suit dès le matin très tôt, le jour est à peine levé, avec des écoliers qui se préparent à prendre la piste qui mène à l’école.
Le photographe saisit à travers un nuage de poussières des élèves qui balaient activement la cour de leur école de Founga. Autre école, à Baparatei, un lundi matin. Comme chaque début de semaine, les élèves, dans leur uniforme qu’on appelle “le kaki”, se rassemblent, en ordre. Les enseignants assistent à la cérémonie menée par 2 élèves, l’un chargé du drapeau, l’autre donnant les ordres. Le drapeau hissé sur son mât, toute la cour résonne alors de l’hymne national clamé par tous avec ce refrain entraînant : “Enfants du Bénin, debout !”
Bientôt 8 heures, la classe va commencer. On rentre avec le reporter. Dans une classe, ils sont une soixantaine sur la photo !
Arrive l’heure de la récréation. Des “mamas” sont venues avec leurs marmites remplies de riz, de pâte de manioc ou d’igname. Les parents ont donné un peu d’argent. Avec 100 francs CFA (15 cts d’euro) les enfants ont droit à une assiette de riz. A déguster et à partager à plusieurs mains. Avec grand appétit et sans rien perdre !
On s’est bien nettoyé le visage. Jean-François en profite pour saisir de belles expressions. Des photos qui plairont aux familles qui parrainent en témoignant d’un soutien sans lequel des jeunes auraient sans doute trop vite arrêté de prendre le chemin de l’école.
Portraits de Mayikawé, Sahadatou, Feiçal, Iradatou, Amoudiya, Gloria, Micheline et d’autres. Les élèves ont posé avec émotion et fierté.
La dernière image nous transporte, après l’école, chez Haffisath, élève de terminale. Pas d’électricité au foyer. On fait la cuisine ou révise ses cours à la lumière des lampes à piles. Quand on a pu gagner un peu d’argent pour remplacer les piles usagées…