Le marché du centre ville de Djougou se tient tous les quatre jours. Chaque jour de marché, Sylvie Bocovo y tient son étal. Elle y vend diverses denrées qu’elle a achetées directement chez des producteurs dans les villages : du maïs, mil, sorgho, riz, des haricots, des graines de néré utilisées pour relever les sauces.
Le problème de Sylvie c’est qu’il lui faut de l’argent pour acheter avant d’espérer revendre avec un bénéfice. Pour avoir cet argent elle peut emprunter, probablement pas à une banque mais plutôt à un usurier qui va lui imposer un taux d’intérêt très élevé. Le profit dégagé par Sylvie servirait à payer le prêteur.
C’est avec un sourire radieux que Sylvie nous accueille chez elle, le 10 novembre dernier, dans sa maison bien tenue entourée de murs. Elle nous explique que le microcrédit de notre association lui permet de mieux vivre. Un crédit sans intérêt qui lui assure de conserver le bénéfice qu’elle dégage avec sa revente, à peu près 20 %. Une belle marge mais pourtant insuffisante pour mettre de l’argent de côté. Il faudrait pour cela réaliser un chiffre d’affaires plus important. Et donc emprunter beaucoup plus que les 600 euros avancés par notre microcrédit.
Mais d’autres demandes attendent et nos moyens sont limités. Il faut privilégier le crédit qui va permettre de créer ou développer un outil de travail rémunérateur.
Sylvie devra donc se tourner vers d’autres sources de financement à taux modéré, des ONG assurent parfois ce service, pour continuer à acheter et revendre et améliorer ainsi l’ordinaire de la famille.
Dans la courte vidéo ci-dessous, Sylvie nous montre les sacs entreposés dans sa réserve et ne cache pas sa satisfaction de bénéficier du microcrédit d’Evreux Djougou Coopération.